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Gen Z : 3 étudiants de Mastère Communication enquêtent sur leur génération au travail
Pour la revue Optimiste Business de l’association entrepreneuriale l’UPE 06, Kévin Calcia, Ludivine Canton et Sacha Melzer, étudiants de 1re année du Mastère Communication digitale et stratégie globale, se sont portés volontaires pour mener une enquête sur la génération Z. Retour sur leur expérience journalistique et sur leur vision de la Gen Z.
Sacha Melzer, Ludivine Canton et Kévin Calcia
Avez-vous déjà eu une expérience journalistique par le passé ?
Kévin : Non, pas vraiment. J’ai seulement été impliqué dans la création d’un magazine sur un sujet de notre choix lors d’un projet précédent. J’ai beaucoup apprécié cette expérience, ce qui m’a motivé à m’investir davantage dans ce projet d’article.
Sacha : Pas à proprement parler. J’ai rédigé un article dans le cadre de mon alternance qui m’a demandé un certain temps de recherche, mais il s’agissait plutôt d’un article scientifique. Dans le cadre d’un projet scolaire de magazine, nous avons rédigé des articles, mais les attentes concernant le format et le fond n’étaient pas aussi précises que sur le projet de l’Optimiste.
Ludivine : J’ai pu, lors de mes formations précédentes, participer à la rédaction du journal interne de mon département. Cette expérience était l’unique que je possédais dans le domaine journalistique, mais grâce à ces enseignements, j’ai pu améliorer ma rédaction.
Comment vous êtes-vous réparti la rédaction de cette enquête ?
Kévin : Sacha et Ludivine ont été les maestros de ce projet. J’ai participé au brainstorming des idées. Nous avons travaillé de manière relativement autonome, mais nous avons eu des interactions régulières avec la rédaction du magazine. Ils nous ont fourni des conseils et des orientations lorsque c’était nécessaire. En tout, nous avons passé plus d’un mois sur ce projet.
Quels étaient les challenges pour ce travail ?
Sacha : Les challenges étaient à tous les niveaux : respecter le ton éditorial du magazine, comprendre la structure de l’article, trouver les bonnes personnes à interviewer, fixer des rendez-vous et extraire quelque chose de pertinent des échanges… Chaque étape a été un challenge, mais je pense que nous y avons répondu avec succès.
Qu’est-ce que vous avez adoré durant ce projet ?
Kévin : J’ai particulièrement apprécié l’idée de pouvoir donner notre point de vue sur un sujet qui est souvent entaché de clichés.
Sacha : Pour ma part, j’ai adoré travailler en équipe. Nous avons tous été impliqués à parts égales et chacun a donné du sien pour soutenir les autres et parvenir à un projet final satisfaisant. C’est très enrichissant. Personnellement, c’est ma manière préférée de réaliser un projet.
Quelle est votre définition personnelle de la Gen Z ?
Sacha : Je dirais que ce sont des adulescents qui ont un genre de 6e sens que le digital a débloqué. Les outils numériques n’ont aucun mystère pour eux, ils les exploitent avec aisance comme on utilise une fourchette ou des baguettes pour manger. Puis comme tous les jeunes, ils ont leurs propres codes sociaux qui leur donnent la sensation de ne pas être compris des générations précédentes, qui elle-même a la sensation de ne pas les comprendre. Les réseaux sociaux ancrent le phénomène plus que dans n’importe quelle génération à mes yeux, auparavant les « vieux » se plaignaient des « jeunes » bruyants, turbulents, voire exubérants, aujourd’hui les réseaux créent une sorte de silence, de malaise entre les générations.
Kévin : Pour moi, la génération Z est une génération assoiffée de liberté et de connaissances. Elle ne se contente pas d’apprendre une seule chose, mais aspire à développer des compétences dans divers domaines. Elle recherche la flexibilité tout en ayant des modèles à suivre.
Ludivine : Ma définition de la génération Z, c’est une génération engagée et innovante qui souhaite faire changer les choses et qui possède une vision de la vie surtout professionnelle différente. Mais toutes les nouvelles générations ont leur part de défi quand elle arrive sur le marché du travail.
Comment expliquez-vous que la Gen Z aspire à la liberté et au bien-être ?
Ludivine : La liberté fait rêver, nous vivons dans une urgence permanente, alors nous courons après le temps ainsi le travail n’est plus une priorité. Aujourd’hui, nous comprenons que le travail n’est pas une fin en soi alors que les expériences et les voyages sont des moyens de grandir et de s’épanouir. Je pense que la génération Z ne veut plus être spectateur de sa vie.
Kévin : La génération Z a grandi dans un monde où les possibilités sont infinies grâce à la technologie. Elle est exposée à une variété d’informations et d’opportunités qui lui donnent un fort désir de liberté, de bien-être et d’expériences.
Que répondez-vous à ceux qui disent que les jeunes de maintenant sont fainéants ?
Kévin : C’est faux ! Ils sont souvent plus aventureux et entreprenants que les générations précédentes. Leur désir de ne pas se conformer au schéma traditionnel du CDI ne les rend pas paresseux, mais plutôt désireux de vivre différemment.
Sacha : Je ne comprends pas vraiment à quoi ils font référence ! Les jeunes de la Gen Z sont un pur produit du monde du travail occidental : hyper connectés, surexposés à la publicité et donc hyper consommateurs. Je trouve que cette génération est épuisée psychiquement, j’aimerais bien rencontrer un jeune qui soit fainéant par plaisir de l’être, par refus de travailler, mais ça ne fonctionne pas comme ça. Beaucoup de jeunes ont perdu leur motivation parce qu’ils sont régulièrement confrontés à des idéaux inatteignables, ça ne les rend pas moins travailleurs ! Je pense que le problème est ailleurs.
Ludivine : Nous sommes le bon contre-exemple ! La preuve : nous travaillons pour notre réussite scolaire tout en travaillant en alternance et nous participons à des projets extrascolaires comme celui-ci !
Avez-vous le sentiment que le monde du travail et l’enseignement s’adaptent aux désirs de la GEN Z ?
Sacha : D’un côté la mutation est positive donc je ne vois vraiment pas pourquoi certains résisteraient à considérer les besoins de leurs salariés ? Et puis, je pense que les jeunes aussi doivent apprendre à s’adapter mais pour ça ils ont besoin d’être guidés de la bonne manière. Mais il y a une incompréhension mutuelle qui n’est pas résolue. Avant cet article, je ne savais même pas que les entreprises avaient tant de préjugés à notre égard. Les jeunes sont sensibles à l’intérêt pour le progrès technique et à l’ISCAE celui-ci est mis en avant..
Ludivine : Le monde du travail s’adapte, un chemin reste encore à parcourir, mais cette évolution se fera ensemble au fur et à mesure de l’arrivée de cette génération sur le monde du travail. Ce milieu va évoluer, mais cela prend du temps et la génération Z va devoir faire preuve aussi de patience. L’ISCAE en mettant en avant le phygital s’adapte aux besoins évolutifs de ses élèves.
Quels sont les red flags qui ne vous donnent pas envie de travailler dans une entreprise ?
Ludivine : Je pense que le principal Red flag, c’est le management de proximité où une sorte de relation « amicale » se crée. Il ne doit pas être utilisé comme excuse pour mettre en place un management toxique. Pour ma part, je choisis une entreprise pour ses valeurs et ses aspirations.
Sacha : Une hiérarchie imposante, des managers directifs, le refus du télétravail voire un mépris de celui-ci. Tout ce qui s’oppose sans justification à la flexibilité au travail est un « red flag » à mes yeux. Je rejoins Ludivine, les valeurs d’une entreprise sont très importantes pour moi.
Kévin : En plus de ces red flags, j’ajouterai le taux de rotation du personnel qui peut-être un bon indicateur ainsi que le manque de considération envers les salariés.
Qu’est-ce qui manque aujourd’hui aux entreprises pour s’adapter ?
Sacha : Je pense que pour motiver des salariés (qui sont loin d’être des pages blanches en arrivant en entreprise), il faut les écouter, être pédagogue et les impliquer au maximum dans les décisions de l’entreprise. Théoriquement le management est très humain, manager ne signifie pas contrôler.
Kévin : Les managers et les entreprises doivent être plus flexibles et ouverts aux besoins et aux valeurs de la génération Z. Ils doivent offrir un environnement de travail inclusif, flexible et axé sur le bien-être.
Ludivine : Comprendre que chaque personne est différente et dépasser les aprioris.
Pour en savoir plus sur les chiffres et l’avis des entreprises azuréennes sur la question, lisez l’article de nos étudiants et les autres dossiers.