Cette année, la traditionnelle journée d’intégration de l’ISCAE a rassemblé 200 étudiants de toutes les…
Alternance : comment faire quand ça se passe mal ?
Vous avez commencé votre alternance il y a quelques semaines mais cela ne se passe pas comme prévu ? On comprend votre déception surtout si vous avez eu un bon feeling lors de l’entretien. Ces déconvenues sont des choses qui arrivent dans la vie professionnelle. L’essentiel est de ne pas subir la situation ! Voici 5 solutions concrètes pour désamorcer la situation et dans le cas contraire, rompre votre contrat.
1. Prendre du recul
La première chose à faire est de prendre du recul sur la situation et ce que vous ressentez. Prenez le temps de faire vos preuves, de connaître l’équipe et les processus internes avant d’avoir un avis tranché. Gagner la confiance d’une équipe ou de son manager, ce n’est pas instantané. Il faut du temps, il fait partie de l’expérience. Aussi, si vous éprouvez des difficultés depuis quelques jours alors qu’avant tout se passait bien, essayez de remettre dans le contexte. Il se peut que ce soit une passade et que la dynamique reprenne.
2. Identifier les blocages
Si le malaise persiste, commencez par identifier les raisons de celui-ci. Elles peuvent être de différentes origines :
- causes relationnelles : vous n’êtes pas en phase avec les valeurs de l’équipe et/ou de votre manager, votre tuteur passe peu de temps avec vous, vous avez du mal à vous intégrer, etc.
- causes organisationnelles : votre tuteur n’a pas fixé d’objectifs clairs avec vous, vous ne savez pas quoi faire précisément, vous faites beaucoup plus d’heures que prévu, les délais imposés sont trop courts ou trop longs, vous aimeriez faire plus de télétravail, etc.
- causes liées au poste : les missions demandées ne correspondent pas à ce qui a été acté ou à votre cursus, le poste est différent de l’idée que vous en aviez, vous vous ennuyez et aimeriez plus de missions opérationnelles ou stratégiques, etc.
Peut-être que vous cochez plusieurs de ces causes. Si c’est le cas, nous vous invitons à les lister pour identifier celles qui sont les plus dérangeantes au quotidien. Ce travail vous permettra d’établir un plan d’action.
3. Passer à l’action et oser !
Vous savez désormais ce qui ne vous convient pas ? Il est temps d’agir ! Plus vous subissez la situation, plus vous ruminez et perdez en motivation. Personne ne peut deviner ce que vous ressentez. Nous vous conseillons d’en parler avec votre tuteur ou l’équipe. Vous pouvez demander à votre manager un rendez-vous pour faire le point. Si c’est votre première expérience professionnelle, nous savons que cela peut être stressant. Pourtant, il faut oser ! Cela désamorce des situations et lève le voile sur des malentendus. Et la cerise sur le gâteau, votre tuteur remarquera votre capacité à communiquer : l’une des softs-skills les plus importantes en entreprise !
Conseil bonus : ne vous contentez pas d’énumérer ce qu’il ne va pas, apportez des solutions (proposez d’autres tâches, osez dire qu’il vous faut plus de temps pour réaliser certains travaux ou que vous n’avez pas bien compris, etc.) !
4. Solliciter la médiation de l’école quand l’alternance se passe mal
Vous rencontrez une difficulté technique dans votre alternance ? Nous vous invitons à solliciter l’aide de vos professeurs. Ce sont des professionnels, ils connaissent bien les problématiques auxquelles vous faites face. Ainsi, ils pourront vous donner des astuces pour la réalisation d’une tâche, vous montrer comment gagner du temps, etc. Encore une fois, osez !
Si malgré tous vos efforts, la situation n’évolue pas, ou pire, s’envenime, surtout ne vous renfermez pas ! Confiez-vous au référent.e entreprise de l’école, il/elle pourra vous proposer une médiation entre vous et votre employeur. Dans les situations de conflit, il arrive que l’on puisse être submergé par l’émotion et la peur. Ces sentiments nous empêchent d’être factuels et de passer un message clair. C’est le rôle de la personne qui vous accompagne de faire dire ce qui ne va pas et d’éviter les non-dits ! Même si la discussion peut être intimidante, cela débouche souvent sur du positif.
5. Ne pas avoir peur de l’échec
Peut-être qu’à l’issue de cette médiation, la rupture du contrat sera envisagée. Si vous en êtes là, vous devez certainement être angoissé.e, ressentir de la honte ou vous dévaloriser. C’est normal, qui plus est si c’est votre premier échec professionnel. On vous rassure, cela ne va pas influencer toute votre vie. Cette déconvenue ne définit pas qui vous êtes. Soyez philosophe. Cela ne peut pas toujours fonctionner au premier coup d’essai, on a le droit de se tromper, même s’il y a eu un bon feeling au départ.
Vous ne serez plus que fort de cette expérience. Comment savoir ce qui vous correspond si vous n’essayez pas ? Et puis, on parie que dans un nouvel environnement vous allez très vite oublier votre précédente expérience !
Comment rompre son contrat ?
Sachez que même après les 45 jours de période d’essai, vous avez le droit de mettre un terme à votre contrat par :
- une démission dans les cas où vous avez déjà trouvé une nouvelle entreprise ;
- une rupture à l’amiable.
Vous n’êtes jamais prisonnier d’une entreprise, le droit du travail vous protège. En revanche, quand on s’engage avec un employeur, on le quitte avec considération.
Même si la relation est explosive, il est important de rompre un contrat de manière professionnelle et respectueuse. Voici les règles d’or à suivre :
- Avant d’agir impulsivement, faites d’abord part de votre souhait au référent.e entreprise de l’école. Il pourra vous montrer la bonne marche à suivre.
- Avec l’appui du référent.e, chercher une nouvelle alternance.
- Formuler sa demande et remettre un courrier au service RH ou au manager directement.
Il est bien évidemment interdit d’annoncer que l’on met un terme au contrat par sms ou mail. N’oubliez pas qu’en face de vous, il s’agit d’un humain que vous pourriez blesser. De plus, si vous vous y prenez mal, vous risquez de saper votre réputation. Cela ne donnera pas envie à votre employeur de vous recommander dans le futur.
Avec un taux de rupture de contrat plus bas que la moyenne nationale, l’équipe de l’ISCAE est à votre écoute du début jusqu’à la fin de votre alternance. Comptez sur elle pour désamorcer des conflits et pour vous épanouir professionnellement. À ce sujet, voici le témoignage de Yola.
Le témoignage de Yola, étudiante en Mastère 1 de communication
Yola Collilieux fait partie des étudiantes qui ont dû changer d’alternance, car cela se passait mal. À tel point qu’elle a fait un burn-out. Elle revient sur cette expérience et sur ses astuces pour débloquer une situation.
Peux-tu nous en dire plus sur le contexte de la rupture de ton contrat ?
“ J’ai changé d’alternance, car celle où j’étais, je ne faisais plus de communication, j’étais rabaissée et malmenée dans mon travail.
Au départ, je me sentais motivée, déterminée et force de proposition, etc. Au bout de quelques mois, la situation s’est dégradée. Je ne touchais plus à la communication, je ne faisais que des tâches qui n’avaient aucun rapport avec mon cursus. Ensuite, j’ai commencé à ressentir de l’angoisse et une boule au ventre chaque fois que je savais que j’allais au travail. Cela allait pour certains jours à vomir le matin tellement j’étais stressée. Le médecin m’a dit que je faisais un burn-out. ”
En quoi l’école t’a-t-elle aidée dans la rupture de ton précédent contrat ?
“ Une fois que j’ai eu le courage d’en parler, l’école a tout de suite mis en place la procédure de rupture de contrat à l’amiable, c’est-à-dire que l’employeur et le salarié décident de rompre le contrat de travail du salarié d’un commun accord. À partir de là, je n’étais plus en contact avec mon employeur, c’est l’école qui me tenait informée de l’avancement de la procédure de rupture de contrat. Après la rupture, je pouvais me consacrer aux cours et aux examens. Pour retrouver un contrat, ma référente partageait mon CV à des entreprises qui correspondaient à mon profil ou elle m’envoyait des annonces et je postulais moi-même. Elle était là aussi pour appuyer mes candidatures. Je tiens à remercier l’école, mes camarades, ma famille et mon copain qui m’ont écouté et soutenu dans cette situation qui était difficile. Aujourd’hui, je suis chargée de communication chez Chandam et je suis beaucoup plus sereine.”
Quels conseils donnerais-tu aux étudiants qui sont dans une impasse et se sentent mal dans leur alternance ?
“ Je dirai de ne surtout pas attendre que cela devienne grave pour en parler, même si on n’ose pas, qu’on a peur des conséquences ou de perdre son poste. Il faut prendre son courage à deux mains et en informer une personne de l’école. Les référents sont là pour vous écouter, vous aider et vous accompagner. Parlez-en à vos proches également ! Parler, c’est le seul moyen de vous sortir d’une telle impasse.”